Aux Crus de Bourgogne et la mousse au chocolat...

J’ai découvert un resto vraiment bien, et j’avais envie de vous en parler.

Il s’agit du resto « Aux Crus de Bourgogne », sis 3 rue Bachaumont, Paris 2ème, à deux pas de la rue Montorgueil.

Le quartier est plein de restos mais je trouve que c’est le seul qui revendique aussi clairement (aussi bien dans le décor que dans l’assiette) : « Je suis typiquement parisien, complètement traditionnel, j’ai pas bougé depuis des décennies et je m’en porte très bien ! »

Les photos parlent d’elles-mêmes, non ?

Donc, première info, si vous êtes de passage à Paris ou accompagnez des étrangers à la recherche de l’image d’Epinal du resto parigot, typique authentique toussa toussa, vous avez frappé à la bonne porte !

Deuxième info : c’est du classique, mais du bon, voire du très bon ! Donc, là encore, une bonne raison pour le découvrir.

La mousse au chocolat…

Pour ce qui est dans l’assiette, nous y sommes allés deux fois, et les deux fois, forcément, on a commandé de la mousse au chocolat. Bon alors, soyons clairs tout de suite : la mousse au chocolat s’impose ! Ce serait vraiment trop dommage de passer à côté ! Et en plus, celle qui vous le dit n’est pas une addict du chocolat et ne commande, normalement, jamais de mousse au chocolat. C’est dire !

La 1ère fois que nous y sommes allés, il était tard, on était épuisés par des journées de travail interminables. Des vraies loques en puissance, et pas le moral en plus. On s’est arrêtés aux Ducs de Bourgogne pour aller se coucher direct après.

C’est là qu’intervient la magie de la mousse au chocolat. Mon copain l’avait commandée, j’avais pour ma part choisi le dessert du jour, excellent du reste, avec une vraie crème anglaise.

Mais la mousse était tentante, surtout quand elle est présentée sur la table non pas en petite portion à l’assiette, mais carrément en saladier !! À la bonne franquette, quoi !

Du coup après mon propre dessert, j’ai pris une cuillerée dans le saladier… une deuxième…. une troisième… bon allez, juste un peu… juste encore une chouïette…

Il ne restait presque plus de mousse quand le serveur, le sourire en coin, est revenu. Pour me dire que ce serait vraiment hypocrite de laisser une part aussi riquiqui. J’étais tout à fait d’accord avec lui, j’ai donc diligemment fini le saladier.

Je peux difficilement comparer, vu que je n’en mange jamais d’habitude, mais de toute évidence, cette mousse au chocolat était super classique et super bonne, faite avec du bon chocolat, et servie avec une générosité à laquelle on n’est plus habitué.

Du coup ça nous a fait un bien fou, on est repartis requinqués, un peu lourds mais enchantés !

… et tout le reste :

Le reste du repas était très bien préparé. Je n’ai pas de photos de ce premier repas mais je souviens très bien de la raie aux câpres de mon copain, de mon merlan frit, tout deux parfaitement cuits, excellents.

La 2ème fois, on a pris des plats de viande, rognon de veau flambé au whisky pour moi, canard au miel pour mon copain. À vrai dire on a été moins convaincus, peut-être sont-ils plus doués pour le poisson que pour la viande. Ça mérite d’y retourner pour étudier la question.

Je regrette aussi un peu les garnitures très chiches : 3 pommes de terre vapeur, 3 monticules de purée… très bonne, mais je manque un peu de légumes quand même.

Je me rends compte que j’ai fait tout le repas à l’envers. Finissons donc avec les entrées.

La dernière fois, c’était une salade de brousse et tomate pour moi, et pour lui, de gros escargots de Bourgogne servis avec un compte-goutte de pastis :

Ma salade était bonne, mais j’ai regretté les découpes : de gros morceaux de tomate, de gros morceaux d’oignons… C’est un peu dommage, non, monsieur le cuisinier ?

Les escargots étaient plus intéressants. Le pastis sur les escargots est une vraie découverte, mais en effet il faut y aller au compte-goutte : 2 ou 3 suffisent, autrement le pastis emporte tout.

Dans les garnitures simplissimes comme dans la salade, je vois la signature de la brasserie parisienne typique qui ne fait pas forcément dans la finesse. Alors oui, du « classique typique authentique » je veux bien, surtout avec des poissons si bien préparés et un saladier de mousse au chocolat excellente, mais avec un peu plus de finesse (garnitures, découpes), ce serait parfait.