Une balade au resto : Le Bec Au Cauchois

On a eu l’occasion, mon copain et moi, de faire une petite balade en Haute-Normandie. Il se trouve que peu de temps avant, on avait lu, dans le gros magazine 180°C n°1, un article très intéressant sur un chef, Pierre Caillet, Meilleur Ouvrier de France, qui après bien des péripéties avait réussi à monter son restaurant près de Fécamp au nord du Havre. « Le Bec au Cauchois », restaurant gastronomique, 1 étoile au Michelin, approche locavore… L’article mettait l’eau à la bouche.

Mon copain et moi ne sommes pas des habitués des restos gastronomiques, mais puisqu’on allait au Havre, c’était une bonne occasion pour découvrir Le Bec  au Cauchois… et puis mon copain allait fêter son anniversaire…

Le restaurant faisant également auberge, nous avons donc commandé une nuitée un samedi soir. Nous sommes arrivés dans un endroit vraiment charmant, vert et bucolique, un peu à l’écart du village de Valmont. 4 chambres à l’auberge, côte à côte de plein pied, donnant à l’arrière sur un jardin et sur un paysage dépaysant pour mes yeux de parisienne, où s’étendait un étang endormi.

Notre repas fut excellent de bout en bout. Pour commencer, pour moi un tartare de St-Jacques avec une crème glacée à la betterave extraordinaire. Pour lui une tourte de foie de canard aux champignons sauvages, avec les pousses du moment. Tout au long du repas l’utilisation des herbes nous a bluffée : toujours elles étaient en parfait accord avec le plat et l’amenait plus loin, plus haut. Et elles ne pouvaient pas être plus fraîches : à un moment je suis sortie chercher le cadeau d’anniversaire de mon copain dans notre chambre, et j’ai rencontré le serveur, muni d’une paire de ciseaux, en train de couper dans le jardinet les quelques feuilles qui se retrouveraient dans notre assiette quelques minutes plus tard.

Nous avons ensuite pu goûter le St-Pierre avec des chicons braisés, puis une côte de chevreuil, citrouille et poire. Dans les deux assiettes nous avons été bluffés (encore !) par la cuisson parfaite, tant du poisson que de la viande. Un St-Pierre sur le fil, une côte de chevreuil tendre, fondante… dans les deux cas une régularité de cuisson qui m’a épatée, une maîtrise de la cuisson que je ne connaissais pas.

La côte de chevreuil était accompagnée d’un petit pain dédié, une petite brioche feuilletée. Feuilletage parfait bien sûr, et surtout une adéquation avec le plat qui m’a surprise. On nous a appris que les pains étaient faits maison (!!) et que chaque plat était accompagné d’un pain pensé pour lui. Un grand bravo pour cet accord met-pain, qui avec cette petite brioche feuilletée a montré toute sa valeur.

Tout comme les pains sont faits maison, les fromages peuvent être affinés par le chef !! (ce chef n’est plus un homme mais une déesse indienne !!). Les fromages que nous avons choisis étaient parfaitement affinés, j’ai même redécouvert le coeur de Neufchâtel : rien à voir avec ce que je connaissais ! Le top, ça a été un fromage que le chef avait « cuisiné » à sa façon, le Petit Lévèque, une base de Neufchâtel retravaillée en y insérant 3 fins étages de truffe….  Je sais pas… je peux dire « divin », ou pas ? … Moi qui avais toujours snobbé les fromages à la truffe parce que je trouvais ça « gadget »… En tout cas, préparé par Pierre Caillet, c’était parfaitement juste.

Bon, après toutes ces émotions, on n’était pas mécontents de faire une petite pause… 1410_Alain_cadeauAnni_01_300

Une petite pause cadeau ! Ben oui, puisque mon copain fêtait son anniversaire !

Avec un paquet bien girly et tout et tout… :-)

 

 

 

 

 

Là-dessus il a ouvert son paquet…

1410_Alain_cadeauAnni_08_400(Bon c’est pas la peine de me faire le coup de la gaine, d’autres s’en sont déjà chargés avant vous !! :-) )

Alors oui, certains d’entre vous me diront que l’endroit n’était pas des plus adéquats… En même temps il n’a jamais fait qu’ouvrir son paquet et exhiber fièrement (mais brièvement) sa trouvaille !

Je serais peinée qu’on y voie une offense au restaurant et aux plats magnifiques qui nous ont été servis. Mais il me semble que si on ne se sent pas bien dans un restaurant (sans déranger tout le monde), ce n’est pas la peine d’y aller.

D’ailleurs, pour en revenir aux assiettes, les desserts n’avaient rien à envier aux plats salés ! Pour moi, une assiette autour du potimarron, pour lui, une assiette autour de la poire… comme nous pouvons l’apercevoir sur cette photo :

 

 

 

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La cuisine aurait-elle entrevu ces déballages ? Toujours est-il qu’elle a voulu elle aussi être de la partie ! :-)

 

Bon, pour ce qui est du contenu de ces 2 assiettes, je vous avoue n’avoir pas vraiment mémorisé… mais j’ai le souvenir de desserts étonnants. La pâtissière, Alice Courtaux, a de toute évidence un talent fou, je serais capable de retourner en Normandie rien que pour ses desserts… mais non, à vrai dire, j’y retournerais pour tout ! :-)

 

Pour finir, quelques infos :

http://www.lebecaucauchois.com/

22 rue André Fiquet, 76540 Valmont (tout près de Fécamp)

Tel : 02 35 29 77 56

A noter : il y a une table en cuisine !! Moyennant 10 € de plus, vous pouvez profiter du spectacle… J’aurais beaucoup aimé être en cuisine, mais je n’ai découvert le truc que le jour même, et la table était déjà réservée… mais bon, c’était peut-être mieux comme ça, ce soir-là c’est peut-être nous qui aurions fait spectacle… En tout cas, la cuisinière que je suis adore le principe. (et puis c’est une raison supplémentaire de revenir ! :-) )

En parlant des prix : il y a un menu le midi à 35 €, et en soirée vous aurez, outre la carte, 3 menus : 2 principaux (83 et 63 €) et un 3ème à 47 €, version simplifiée du 1er. Nous avons pour notre part pris 2 menus ‘Calville’ à 63 €. Avec l’apéro, le vin, tout ça, on était à une centaine d’euros par personne.

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